samedi 30 janvier 2010

Le retour sur le sol français

En arrivant sur Lyon, c'était comme si mon cerveau ne pouvait plus formuler aucun mot français. La fatigue, le décallage horaire, et surement les restes du vin français que j'avais bu dans l'avion...
Les retrouvailles ont été vraiment fortes! C'était comme si je n'étais pas partie, et à la fois comme si j'étais partie des années entières... les gens changent beaucoup en quelques mois. Et surement moi aussi.

Je me suis jetée sur un St Marcelin et sur la baguette française à un petit bistrot. Et oui! C'est une des choses qui m'avaient vraiment manquée!!!

Arrivée sur Grenoble, retrouvailles sur retrouvailles, soirées, "raconte-nous tout", les questions des amis, de la famille, on redécouvre sa ville, on court partout (concours, entretiens, banque, poste, téléphone...) et on ne pense pas. On est euphorique. On est de retour.

Puis le contrecoup arrive... Il est arrivé 2 semaines seulement après mon retour.
La fameuse euphorie du début fait place à une nostalgie et une tristesse intense. Comme si on avait tout gâché en rentrant. Comme si ce qu'on avait vécu était un lointain souvenir, un vieux rêve...comme si plus rien n'était aussi facile, et comme si le bonheur n'était plus à portée de main...

Tout le monde m'avait dit "Tu verras, le retour va être très dur, tu vas avoir un méchant contrecoup" mais on se dit toujours qu'on est plus fort que ça, qu'avec nous ça sera différent, que le retour c'était un vrai moment de bonheur... alors qu'en fait, c'est le retour à la réalité, et le rêve australien où tout est possible semble bien trop loin et innaccessible.

Le quotidien nous bouffe.
On redevient quelqu'un de pressé, d'aigri. On oubli nos rêves, ou on les reporte. Encore et encore... Du coup, j'ai décidé de vite repartir.

Je sais ce que certains peuvent penser, que c'est stupide et égoiste, qu'on ne pense qu'à nous et qu'on laisse notre famille et les gens qui nous aiment sans penser à eux... mais la rareté fait la qualité, et je préfère être loin et avoir de supers relations avec eux, que vivre à proximité et passer à côté de bons moments parce qu'on oubli qu'ils sont importants.
La distance rend les gens importants. Le manque fait de magnifiques retrouvailles.

Certains bossent, d'autres chantent, certains boivent ou se mettent en ménage pour être heureux.

Moi je voyage.

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