samedi 30 janvier 2010

Ce que j'ai aimé

- Traverser le Harbour Bridge en bus, et m'extasier à chaque fois devant les buildings
- La blancheur de l'opéra, et sa forme ressemblant réellement à une orgie de tortue
- Les apéro du lundi soir au SHIP INN sur circular quay, verre de chardonnay et garlic bread
- Les pâtes aux noix de St Jacques au club de voile de Manly
- Lézarder au soleil, sur les plages de Dee Why, Manly, Bondi ou Jely beach
- Surfer à Manly, et se détendre au Manly wharf bar en fin de journée
- Admirer un coucher de soleil sur le port, sur le toit du glass pontoon boat
- Les cruise party dans le port
- Les pancakes à toute heure au quartier the rocks
- Prendre le train, qui sert également de métro, et entre la voix féminine dire "the next train goes to east hills, first stop green square, then all the stop til..."
- Prendre le ferry de Manly et passer devant l'opéra
- Les pizzas à 5 dollars les jeudi soir à King Cross, au hugo's
- Les tea-pots au world bar, après notre pizza et lire à l'entrée "Life is a party, have fun"
- Faire du shopping à Westfield, Pitt Street où dans les boutiques vintage de oxford street
- Sortir sur Oxford street, quartier gay, et ne plus être étonnée de croiser des transexuels où autre personne extravagante
- Conduire à gauche, prendre les ronds points dans l'autre sens, entendre le fameux "bipbip" aux passages piétons
- Les énormes breakies à l'angle de liverpool street et pitt street, oxford street ou Marrickville: beans, mushrooms, bacon, sausage, hash brown, toast then coffe latte ou encore les bols de muesli, yahourt, morceaux de fruits frais et lait, ou même les oeufs bénédictes à Surry Hills où comment se sentir chez sa grand-mère
- Le side bar où passer des soirées internationales
- Rencontrer des gens de tout horizon, parler avec des inconnus, des gens qu'on ne reverra jamais et savourer ce moment
- Aller danser à l'IVY sur george street, et se retrouver sur le toit, vue sur la city, et se croire dans un clip US
- Voir passer des party bus, des hummer limousine ou la mini red bull, et trouver ça normal
- Profiter du jaccuzzi sur le toit du connaught et se dire qu'on a de la chance
- Voyager et découvrir la vraie australie: ses animaux bizarres, ses fruits exotics, ses paysages de malades et ses gens généreux
- Se dire que rien n'est cher, du pétrole aux vêtements, sauf l'alcool et les clopes
- Entendre "merci beaucoup" avec un accent de malade lorsqu'on demande quelque chose
- Les barbecues à Bondi beach
- Un lever de soleil à Coogee, et manger un steak à 5 dollars, avec vue sur l'océan, à un endroit connu de très peu de gens
- General pants and co, surf dive'and ski, bardot, zu et autre griffe australienne qui m'ont rendues folle pendant 8 mois
- Se rendre compte de l'évolution de notre anglais et savourer une discussion sans réfléchir à comment traduire
- Les smoothies taille géante pour 3 dollars, partout dans la ville
- Le fish market le samedi matin, ou comment manger le meilleur poisson de sa vie car frais, juste pécher, pour rien du tout
- Glebe market, paddington market, et tout ces chouettes market
- Manger Curry au thai, des sushi au japonais, du steak dans un pub irlandais, choisir parmi les 45 fast food (oporto, burger king, mac do, hungry jack, subway...) bref, avoir le choix
- Admirer l'évolution de son bronzage, surtout au mois de janvier
- Passer noel sur la plage, à 35 degrés, avec un chapeau de noel, de la musique à fond et trop de gens, et se dire que c'est magique
- Les warehouse party, où comment faire la bringue dans des entrepôts en connaissant l'adresse au dernier moment
- Prendre l'avion comme le bus
- Halluciner devant une hunstman, un koala ou un kangourou
- Dire "no worries mate" à longueur de temps, à tout le monde
- Boire de la tooheys, VB, ou de la barefoot, mais aussi du goon ou du passion pop
- Profiter des nombreux festivals en plein air
- Voir le plus beau feu d'artifice du monde le 31 décembre
- Se dire qu'on connait Sydney comme sa poche

...

Le retour sur le sol français

En arrivant sur Lyon, c'était comme si mon cerveau ne pouvait plus formuler aucun mot français. La fatigue, le décallage horaire, et surement les restes du vin français que j'avais bu dans l'avion...
Les retrouvailles ont été vraiment fortes! C'était comme si je n'étais pas partie, et à la fois comme si j'étais partie des années entières... les gens changent beaucoup en quelques mois. Et surement moi aussi.

Je me suis jetée sur un St Marcelin et sur la baguette française à un petit bistrot. Et oui! C'est une des choses qui m'avaient vraiment manquée!!!

Arrivée sur Grenoble, retrouvailles sur retrouvailles, soirées, "raconte-nous tout", les questions des amis, de la famille, on redécouvre sa ville, on court partout (concours, entretiens, banque, poste, téléphone...) et on ne pense pas. On est euphorique. On est de retour.

Puis le contrecoup arrive... Il est arrivé 2 semaines seulement après mon retour.
La fameuse euphorie du début fait place à une nostalgie et une tristesse intense. Comme si on avait tout gâché en rentrant. Comme si ce qu'on avait vécu était un lointain souvenir, un vieux rêve...comme si plus rien n'était aussi facile, et comme si le bonheur n'était plus à portée de main...

Tout le monde m'avait dit "Tu verras, le retour va être très dur, tu vas avoir un méchant contrecoup" mais on se dit toujours qu'on est plus fort que ça, qu'avec nous ça sera différent, que le retour c'était un vrai moment de bonheur... alors qu'en fait, c'est le retour à la réalité, et le rêve australien où tout est possible semble bien trop loin et innaccessible.

Le quotidien nous bouffe.
On redevient quelqu'un de pressé, d'aigri. On oubli nos rêves, ou on les reporte. Encore et encore... Du coup, j'ai décidé de vite repartir.

Je sais ce que certains peuvent penser, que c'est stupide et égoiste, qu'on ne pense qu'à nous et qu'on laisse notre famille et les gens qui nous aiment sans penser à eux... mais la rareté fait la qualité, et je préfère être loin et avoir de supers relations avec eux, que vivre à proximité et passer à côté de bons moments parce qu'on oubli qu'ils sont importants.
La distance rend les gens importants. Le manque fait de magnifiques retrouvailles.

Certains bossent, d'autres chantent, certains boivent ou se mettent en ménage pour être heureux.

Moi je voyage.

The end of the dream....

Je suis rentrée en France le 17 juin 2009.
J'ai pris l'avion un début d'après-midi, seule. Il faisait extrèmement beau. Il faisait frais, comme un hiver à Sydney.

C'était assez irréaliste en fait... d'avoir passé des mois à construire une vie, rencontrer des gens et construire des relations, s'accaparer la ville, comprendre une autre culture et s'y adapter... et un jour comme ça, tout laisser derrière soi et partir sans se retourner.

(...)

J'ai vu la Sydney tower de mon hublot, disparaitre à l'horizon, bondi beach et ses millions de fourmis humaines, l'opéra, ressemblant à un jeu de carte et le harbour bridge, posé tel un ceintre sur le port... puis tout à disparu et le tableau de bord m'est apparu, révélant la distance me séparant de Singapore, puis de la France, et le petit point "Sydney" s'éloignant petit-à-petit...